Pourquoi Paris est-elle sale ?
Vous trouvez Paris mal entretenue, sale, insalubre...? Il est temps de découvrir comment Anne Hidalgo gère la propreté à Paris...
Tout d'abord un constat : 84% des Parisiens jugent Paris sale (Ifop, octobre 2021). La propreté n'est donc pas une lubie de l'opposition, mais une préoccupation bien réelle pour notre ville, très largement partagée ! C'est un tel problème à Paris, dénoncé constamment par Rachida Dati et les élus de droite, qu’en 2020 même Anne Hidalgo reconnaissait que ça n’allait pas… et promettait de doubler le budget propreté d'ici 2026 ! Mais qu'a-t-elle fait depuis?
Pour doubler le budget #propreté de Paris, il faudra qu'il dépasse 1 milliard d'€ en 2026 :
- En 2019 : 561M€
- En 2022 : 597 M€ (prévus)
Pour tenir sa promesse, Anne Hidalgo aurait dû augmenter ce budget de 9% par an. Il aurait donc fallu prévoir 726M€ en 2022 ! Mais avec la dette de Paris qui explose les plafonds, Anne Hidalgo s'est peut-être dit qu’il valait mieux commencer par optimiser les ressources actuelles pour améliorer la propreté de Paris… non? Eh bien... Non.
Voyons pourquoi.
Pour améliorer les moyens alloués à la propreté, Anne Hidalgo pourrait déjà commencer par utiliser l'intégralité des recettes de la Taxes d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) au lieu d'en détourner environ 10% par an ! Ensuite, Anne Hidalgo pourrait lire le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la collecte des déchets. Elle apprendrait que les prestataires extérieurs chargés du ramassage des ordures coûtent moins cher que les services de la Ville pour les mêmes tâches !
Coût moyen de la collecte des déchets à Paris :
- 124€ par tonne chez les prestataires privés (déchets résiduels & multi-matériaux)
- 144 € par tonne de déchets résiduels + 344 € par tonne de déchets multi-matériaux via les services de la Ville
Aujourd'hui, dans la moitié des arrondissements de Paris, le ramassage des déchets se fait via un prestataire privé. Rachida Dati et le groupe Changer Paris demandent l'externalisation intégrale pour optimiser les dépenses de propreté. Ce qu'Anne Hidalgo refuse dogmatiquement.
Pourtant, cette solution aurait l'avantage de dégager des moyens pour notamment :
- Moderniser le matériel ;
- Recourir à des dispositifs innovants (cartographie virtuelle, etc.) ;
- Réaffecter près de 700 agents sur le nettoyage des rues ;
- Augmenter les rémunérations, etc.
A l'inverse, Anne Hidalgo favorise la désorganisation des services de propreté, au point d'avoir des taux d'absentéisme record dans certains secteurs et de provoquer, comme récemment, la grève de certains personnels ! Coupée du réel, la Maire de Paris invente des termes marketing comme le "big bang de la proximité" pour donner l'illusion du changement alors que rien ne change en pratique pour améliorer la propreté. Et donc, plus d'un an après, rien n'a changé, comme nous le craignions. Les demandes des maires de notre groupe pour améliorer la propreté de Paris, formulées en mai 2021, sont toujours d'actualité !
Le plus choquant, c'est qu'Anne Hidalgo ne manque jamais une occasion d'accuser les Parisiens d'incivisme, dès que le sujet de la propreté est abordé, pour ne surtout pas reconnaître que la situation se dégrade du fait de sa politique. Non seulement Anne Hidalgo se dédouane de ses responsabilités concernant la saleté, mais en plus elle demande aux Parisiens de faire eux-mêmes le travail de la municipalité en signalant les problèmes de propreté via l'appli DansMaRue ! L'appli a un objectif louable, mais son usage devrait être exceptionnel grâce à des services de propreté performants. Les Parisiens payent des taxes en échange d'une prestation, pas pour avoir le droit de faire le travail de la Ville !
Avec la propreté qui continue de se dégrader à Paris, les rats prospèrent tandis que les Parisiens préfèrent quitter la ville (-10 800 par an), sans que ça n'émeuve la Maire...
Lutte contre la canicule : coup de chaud sur Paris...
Canicule, vague de chaleur, pic de chaleur... Appelez ça comme vous voulez, mais les prochains jours vont être chauds. Et en particulier à Paris !
L'activité humaine génère des gaz à effet de serre, provoquant le réchauffement climatique et des phénomènes de chaleur extrême (entre autres). Mais savez-vous qu'en ville, un autre phénomène aggrave ces pics ? On l'appelle l'“îlot de chaleur urbain” (ICU). Les matériaux qui composent une ville (béton, verre, pierre) absorbent de la chaleur qu'ils finissent par restituer, ce qui explique qu'il fasse plus chaud en ville qu'à la campagne. Donc plus le réchauffement climatique sera important, plus les îlots de chaleur urbains atteindront des températures encore plus élevées (jusqu'à +15°C en température ressentie !). Lors de la canicule de 2003 par exemple, Paris a connu un pic de surmortalité de +1000 personnes. En grande partie à cause de ces îlots de chaleur qui épuisent encore plus les personnes vulnérables.
Mais alors Anne Hidalgo, reine autoproclamée de l'écologie et de la lutte contre le réchauffement climatique, doit nécessairement faire ce qu'il faut pour protéger les Parisiens, non ? Spoiler : eh bien non. Accrochez-vous.
Pour atténuer le phénomène d'îlot de chaleur urbain et diminuer les températures en ville, il faut principalement :
- Végétaliser ;
- Cesser de bétonner à outrance.
Vérifions ce que fait réellement la Ville de Paris sous la houlette d'Anne Hidalgo...
La mairie de Paris se vante d'avoir planté 20 000 arbres entre 2014 et 2020, mais dans le même temps, elle en a abattu 15 000 ! Or un jeune arbre n'a pas les mêmes bienfaits qu'un vieil arbre avant des décennies !
La Ville prétend aussi créer des "forêts urbaines". Problème : c'est impossible ! Place de Catalogne, la mairie affirme créer une forêt de 400 arbres. C'est irréaliste compte tenu de la surface selon les experts : les 3/4 mourront à terme ! Et ça ne s'arrête pas là ! #AnneHidalgo s'attaque même à des îlots de fraîcheur qu'il faut pourtant absolument préserver ! Quelques exemples :
- Le Champ-de-Mars : le projet OnE prévoit de bétonner des sols (on le rappelle, les matériaux de construction absorbent et renvoient la chaleur) et prévoyait même d'abattre des arbres ! Un projet mis en standby grâce à la mobilisation de l'opposition, des associations et riverains.
- Les réservoirs de Grenelle, dans le 15e arrondissement, sont menacés par la Ville qui veut en faire une ferme aquaponique, avec des serres en plastique et des cultures hors sol. La chaleur va augmenter pour les riverains !
- Le bois de Vincennes fait l'objet de coupes d'arbres incompréhensibles ! Des parcelles entières d'arbres sains sont rasées ! Il faut pourtant préserver cette (vraie) forêt qui régule la température de Paris.
Dans son projet pour Paris, Rachida Dati proposait en 2020 plusieurs dispositifs permettant de créer des îlots de fraîcheur : voiles modulables, végétalisation, miroirs d’eau… Face à la politique de végétalisation désastreuse d'Anne Hidalgo, et pour lutter efficacement contre les îlots de chaleur, nous proposons :
Après la végétalisation, un second levier doit être actionné pour lutter contre les îlots de chaleur : freiner la bétonisation ! Mais AnneHidalgo fait tout l'inverse en multipliant les projets immobiliers :
- ZAC Saint-Vincent-de-Paul (14e)
- Bercy-Charenton (12e)
- Netter-Debergue (12e)
- Gare d'Austerlitz (13e)
- Tour Triangle (15e)
- Chapelle-Charbon (18e)
- Les Messageries (12e)
Et la liste ne s'arrête pas là…
Comme si ça ne suffisait pas, Anne Hidalgo n'arrête pas de délivrer des permis de surélévation qui suppriment les "dents creuses", ces petits immeubles au milieu de grands qui permettent la circulation de l'air. C'est une catastrophe face à une vague de chaleur ! Pourtant, on l'a vu : plus une ville construit des (grands) immeubles, plus les îlots de chaleur urbains sont intenses car les matériaux absorbent et renvoient la chaleur. En construisant trop, on met donc la vie d'êtres humains en jeu !
Paris ne peut plus continuer à voir des projets immobiliers se réaliser à outrance. A l'époque de Jacques Chirac, chaque projet prévoyait 30% d'espaces verts. Pour les Messageries par exemple, c'est 8% seulement... Tester des bancs rafraîchissants, déployer des ombrières ou des revêtements clairs, installer des brumisateurs, etc., sont des démarches intéressantes mais elles visent à amortir un problème que la Ville amplifie elle-même !
La triste réalité derrière la politique prétendument écologique d'Anne Hidalgo, c'est une végétalisation gadget et une bétonisation démente qui aggrave la canicule.
Voici les propositions du groupe Changer Paris pour limiter la bétonisation au strict minimum et diminuer l'impact des prochaines vagues de chaleur :
Réaménagement du site Tour Eiffel : Verts et socialistes aux commandes de la bétonneuse !
Au moment où nous travaillons à un plan local d'urbanisme (PLU) "bioclimatique", la Maire de Paris a fait voter lors du dernier Conseil de Paris une délibération qui s'assoit sur tous les principes fondamentaux de ce PLU, rabotant des espaces verts (déjà rares dans la capitale !) au profit de constructions nouvelles sur le site Tour Eiffel-Trocadéro-Champ de Mars. Au détour d’une phrase, l’on apprend ainsi que ce sont près de 950m2 du périmètre d’emprise d’espaces boisés classés qui doivent disparaître…
Au-delà des belles images de synthèse régulièrement mises en avant par la municipalité, la transformation du site s’apparente à une vaste opération de greenwashing sans ambition, néfaste aux surfaces vertes et à la qualité de l’air du fait des reports de circulation, le tout au service d'un tourisme de masse dont on connait les conséquences sur la qualité de vie des riverains… On est loin de l’apaisement promis.
https://www.youtube.com/watch?v=lnp4i3V86pk
Vous l’aurez compris, ce projet "Site Tour Eiffel », qui concerne aujourd'hui les VIIe et XVe arrondissements de la capitale, ne convient absolument pas aux Parisiens, qui ont déjà eu l'occasion d'exprimer leur désaccord. La consultation numérique a en effet posé un diagnostic clair : le projet est très majoritairement rejeté. Il ne convainc ni les habitants, ni les associations et encore moins les riverains.
Couper le Champ de Mars en deux n’est pas le dessein souhaité à ce site. Il a évidemment besoin d’investissement, mais pas au profit du tourisme de masse ni au détriment de toute vision patrimoniale… et finalement au détriment du cadre de vie des Parisiens. Délaissé, ce jardin devient un terrain vague livré à l’exploitation toujours plus forte des sociétés évènementielles. Plus largement, aucune solution concrète n’est apportée par la Maire de Paris quant au sous-investissement chronique dont souffre le Champ de Mars.
https://www.youtube.com/watch?v=Lz1PJPDTHos
Les riverains veulent plus de tranquillité, plus de sécurité, un jardin propre et prioritairement destiné à ses usagers.
Ce sont les Parisiens, leurs besoins quotidiens, qui auraient dû être au cœur du projet. Force est d’admettre qu’ils sont encore méprisés !
Encore une fois donc, les Verts critiquent un projet anti-écologique mais tiennent la truelle main dans la main avec les socialistes. Le groupe Changer Paris rappelle sa vive (et réelle) opposition aux projets de densification et de dénaturation du patrimoine parisien.
400 ans de Molière : la Ville de Paris n'est pas à la hauteur
Le 15 janvier 2022, à midi, le petit canon du Palais Royal est sorti de sa torpeur pour rendre hommage à un emblème de Paris, de la France et plus largement de la langue française aux yeux du monde entier : Molière.
Voici un peu plus de 400 ans, naissait Jean-Baptiste Poquelin.
Homme du peuple devenu homme de théâtre de génie, il a rendu service à la France, en devenant à jamais un symbole de l’esprit français. Irrévérencieux, son art répondait par un éclat de rire aux lubies, aux sectarismes, aux hypocrisies. Son empreinte unique a fait beaucoup pour la France et, l’actualité nous le démontre amplement, reste salvatrice…
En février 2021, le Groupe Changer Paris appelait donc la Maire de Paris à soutenir la demande de panthéonisation portée par Francis Huster.
https://youtu.be/S-FZbnwTods
Paris, capitale culturelle et capitale du théâtre d’où rayonne depuis plusieurs siècles la « Maison de Molière », se devait d’appuyer cet appel. Et elle l’a appuyé. Mais du bout des lèvres, consentant à écrire un courrier au Président de la République, dont nous sommes depuis restés sans nouvelles. Dont acte : voici venus les 400 ans, et cette promesse est restée lettre morte.
Ce soutien peu enthousiaste ne nous étonne pas, tant l’exécutif parisien actuel est une alliance de toutes les Femmes Savantes, toutes les Précieuses ridicules et tous les Tartuffe que compte notre époque. Entre maltraitance du langage, pédantisme des discours vantant de « grands projets » creux, et cris d’orfraies injustifiés, la Ville de Paris doit rire jaune devant les pièces de Molière.
Enfin quelle erreur, de la part de l’Élysée, de s’opposer à cette demande, qui aurait été un symbole exceptionnel en une période si sombre pour les artistes, ceux du présent comme du passé.
Molière a donné son nom à notre langue et sa piquante impertinence à notre esprit national. Il est plus qu’une gloire française : il est un moyen de résistance à l’esprit de sérieux, puritain et censeur, qui accable la culture, et un exemple éclatant du lien toujours vivace entre notre héritage et les réalités contemporaines.
En somme, il est une réponse, essentielle, aux fragilités de notre projet républicain et patriotique.
Finances de la Ville : ce qu’Anne Hidalgo ne vous dit pas…
Dans son analyse du mois de mai 2021, l’agence de notation Fitch dégradait la note financière de la Ville de Paris. Explications
Une agence de notation ne « note pas la bonne gestion financière », comme voudrait le faire croire Anne Hidalgo. Elle détermine la capacité d’une entreprise, d’une collectivité où d’un État à faire face à ses engagements.
… la dette de la Ville de Paris augmente plus vite que prévu (+95% depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo, pour rappel). Pour autant, cela n’inquiète pas Fitch outre-mesure. Pourquoi ? Parce que Fitch considère que si cela continue, Anne Hidalgo pourra faire usage de « flexibilité fiscale » pour régler le problème. En français : augmenter les impôts, taxes et redevances auxquels sont soumis les Parisiens.
Et du côté des dépenses ? Ça coince… car les marges de manœuvres sont faibles avec « dépenses de personnel rigides, transferts obligatoires et dépenses sociales » (~ 60% des dépenses). Quant aux dépenses d’investissement, c’est pire : elles sont déjà sur la corde raide !
Conclusion, un abaissement de la note de #Paris. Aujourd’hui, le désendettement n’est pas à l’ordre du jour (la Ville pense à s’endetter de plusieurs centaines de millions d'euros en 2022), les recettes (stationnement, taxe séjour) restent volatiles et ne rentrent pas, tandis que les dépenses continuent d'augmenter.
En réalité, la faillite comptable menace… mais ça, Anne Hidalgo s’en Fitch, car rappelez-vous, ce sont les Parisiens, vous et nous, qui devront payer pour financer sa gabegie !
Il faut réagir car la mise sous tutelle n’est plus impensable… Comment ? Par un contrôle plus étroit des dépenses et par un audit général des comptes et des politiques publiques.
L’Hôtel de Ville, vaisseau amiral saccagé
#SaccageParis — Les 18 et 19 septembre 2021, certains d’entre vous ont peut-être pu visiter l’Hôtel de Ville de Paris lors des Journées européennes du Patrimoine, l’édifice étant le 5e lieu le plus visité par les Parisiens à cette occasion, avec près de 20.300 visiteurs.
On pourrait légitimement penser qu’un tel monument historique, au coeur de la capitale, recevant du public, serait entretenu convenablement. Mais ce serait bien mal connaître la municipalité, qui n’aime rien moins que “l’esthétique ZAD” dont elle fait profiter l’ensemble des Parisiens au quotidien…
Aujourd’hui, un examen rapide de l’Hôtel de Ville permet d’observer l’altération de plusieurs espaces, dû à de nombreuses dégradations à la fois intérieures et extérieures (taches sur les murs, infiltrations ou pollution), ainsi qu’à des éléments architecturaux ou décoratifs manquants voire dégradés (tapis déchirés, carreaux et vitraux absents, etc.).
Une mairie en voie de décrépitude
L’Hôtel de Ville de Paris est un monument hautement symbolique, marqué par l’histoire et source de prestige tant auprès des Parisiens que des autorités étrangères. Ses usages sont multiples, tant pour la tenue de cérémonies et l’organisation d’expositions que pour la fréquentation de sa bibliothèque. Au quotidien, l’Hôtel de Ville est également un lieu de travail, accueillant un personnel nombreux.
De nombreux éléments y sont protégés au titre des monuments historiques, à savoir, depuis 1975 : les façades et toitures, le grand escalier, le salon d’entrée, la grande salle des fêtes, la galerie et le salon Lobau, le salon des Sciences, des Arts et Lettres, la grande salle à manger, la galerie des métiers, la salle du budget, la salle des séances et la bibliothèque du Conseil de Paris ainsi que leurs décors, liste complétée, depuis 1988, par la bibliothèque administrative. Malheureusement, comme ont pu le constater de nombreux Parisiens, l’Hôtel de Ville mériterait un entretien plus rigoureux.
Comment en est-on arrivé là ? — La Mairie de Paris a la charge de son propre patrimoine, mais hormis des travaux menés à l’été 2021 sur les parties les plus visibles et le plus dégradées des salons d’apparat, de nombreuses autres restaurations doivent être réalisées afin d’atteindre l’objectif d’une complète mise en valeur patrimoniale des lieux. On pense notamment aux façades, qui mériteraient visiblement un bon ravalement… ou même aux ampoules dénudées qui ornent les murs de l’Hôtel de Ville.
Les élus du groupe « Changer Paris » demandent…
- La réalisation d’un état des lieux de l’entretien de l’Hôtel de Ville, comprenant tant les éléments décoratifs qu’architecturaux, qu’ils soient dégradés ou manquants ;
- La publication d’un bilan public des coûts que la réparation ou la restauration de tous les éléments détériorés ou manquants entraîneraient ;
- La mobilisation des moyens afférents aux services pour agir en conséquence et en particulier pour procéder au ravalement des façades de l’Hôtel de Ville.
La prochaine étape — Catherine Dumas, Claire de Clermont-Tonnerre et les élus du groupe Changer Paris présentent un voeu lors du Conseil de Paris du 12–15 octobre. On vous tient au courant de la suite qui sera donnée par la Maire et son équipe.
[Mise à jour] Notre voeu a été accepté par l’exécutif, nous restons vigilants sur les actes qui suivront…
Les finances parisiennes, battues par les flots, sombrent avec Anne Hidalgo
Le 23 septembre, Anne Hidalgo demandait de nouveau un soutien de l’État pour la Ville de Paris au titre de la gestion de la crise du Covid. Ce n’est pas la première fois, et sans doute pas la dernière, que la Maire demande une rallonge au gouvernement.
Mais la capitale est-elle vraiment obligée de demander l’aumône ?
La crise sanitaire ayant parfois bon dos, regardons objectivement comment l’argent des Parisiens est “géré” par Anne Hidalgo et son équipe. Spoiler : ce n’est pas joli joli.
Anne Hidalgo ne cesse d’affirmer que les impôts n’augmentent pas, mais c’est faux
📈 La fiscalité a augmenté de +27% depuis 2013, passant de 5,1 à 6,5 milliards d’euros. La fiscalité représente désormais 3⁄4 des recettes totales de la Ville ! Outre le produit des taxes d’habitation et foncière, ce sont les droits de mutation ou encore la taxe de séjour qui ont connu une hausse vertigineuse.

Une hausse vertigineuse des prix de l’immobilier qui sert la fuite en avant de la Ville de Paris
Anne Hidalgo et son adjoint au logement Ian Brossat déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes. En réalité, ce sont eux qui sont responsables de l’explosion des prix de l’immobilier. Avec leur politique de préemption d’appartements — pour les transformer en logements sociaux — ils raréfient le stock de biens disponibles à l’achat pour les classes moyennes, entraînant de facto l’augmentation de leur valeur.
C’est la double peine pour les Parisiens puisqu’en 2016, sous la houlette de la maire de Paris, le taux départemental des droits immobiliers est passé de 3,8% à 4,5%. La Ville accentue la hausse des prix de l’immobilier d’une part et récupère énormément de recettes fiscales de l’autre : elle est spéculo-dépendante. Entre 2013 et 2021, ces droits seront passés de 918 millions à 1,6 milliard d’euros, soit + 73%!
La richesse des bailleurs sociaux est détournée pour financer les dépenses courantes de la Ville
La manoeuvre comptable dite des “loyers capitalisés”, dénoncée par notre groupe depuis 2016 (et enfin reprise par les médias), consiste pour la Mairie centrale à conventionner des logements du parc à loyer libre de la Ville, à les transformer en logements sociaux et à demander aux bailleurs sociaux de régler l’ensemble des loyers qu’ils vont percevoir sur la durée du bail emphytéotique… en une seule fois. En bref, payer par avance à la Ville et sur une année l’équivalent de 60 années de loyers.
Depuis 2016, c’est ainsi 1,2 milliards d’euros qui a été ponctionné sur la trésorerie des bailleurs sociaux. C’est autant qu’ils ne pourront pas employer à investir, c’est-à-dire à rénover le parc social, ou à construire de nouveaux logements dont les Parisiens ont besoin. C’est la double peine : ces recettes destinées à l’investissement servent en fait à payer, en catastrophe, les dépenses courantes !
Et c’est du “one shot” : une fois ces loyers encaissés, ces sommes seront récupérées une bonne fois pour toutes et pour 60 ans ! Initiée par ses amis du gouvernement Hollande, cette manoeuvre fut sans cesse prorogée à titre dérogatoire par les gouvernements d’Emmanuel Macron.
Vous êtes déjà dépité ? Restez encore deux minutes, le meilleur est toujours pour la fin.
La dette parisienne est devenue un abysse sans fond
En 2001, à la fin de la gestion de la Ville par la droite, la dette de Paris était de 1 milliard d’euros. En 2013, à la fin du mandat Delanoë, elle avait déjà triplé, atteignant 3,6 milliards d’euros !
En 2021, la dette pourrait atteindre 7,1 milliards d’euros au 31 décembre, soit + 95% par rapport à 2013 ! 😱 Sans même prendre en compte les recettes des loyers capitalisés, comme le fait le ministère des Comptes publics… auquel cas, on se rapprocherait plutôt de 7,7 milliards.

Rien que pour 2021, l’autorisation d’emprunt que s’est octroyée la majorité Hidalgo est de 841, 9 millions d’euros, soit quasiment l’intégralité de l’endettement parisien entre 1977 et 2001 !
La dette, c’est un impôt futur. C’est le cadeau empoisonné d’Anne Hidalgo aux futurs Parisiens. C’est aussi une charge écrasante dès aujourd’hui : les remboursements du capital et des intérêts représentent 415,4 millions d’euros pour la seule année 2021 ! L’agence de notation financière Fitch’s Ratings a d’ailleurs dégradé au printemps la note de la Ville de Paris de AA à AA -.
La morale de l’histoire ? Une fiscalité en hausse constante, une dette abyssale, des services municipaux plus chers et un prix de l’immobilier qui explose, des dépenses non évaluées et une qualité de service discutable : en un mot, Anne Hidalgo ruine Paris.
Pour aller plus loin — L’intervention de Marie-Claire Carrère-Gée, Présidente de la 1ère commission (Finances) au Conseil de Paris
La Zone à Trafic Limité, ou “l’apaisement” de Paris par asphyxie
#ZTL — Après avoir limité à 30km/h la circulation dans tout Paris, Anne Hidalgo poursuit la bunkerisation de la ville avec la création d’une Zone à trafic limité (ZTL), annoncée en mai dernier et mise en oeuvre dès le second semestre 2022.
La ZTL consiste à interdire la circulation des véhicules en transit dans le secteur Paris-Centre et rive gauche du côté des quais, avec un objectif d’”apaisement” si cher à la Mairie de Paris. Mais l’enfer étant pavé de bonnes intentions, la tranquillité espérée pourrait surtout être synonyme d’étouffement du centre de la capitale.
Un projet mené à marche forcée
Déjà, pour les questions de forme : les modalités concrètes de la mise en place de cette ZTL restent floues. La circulation des véhicule légers resterait réservée aux riverains et à certaines catégories d’usagers dont la liste finale doit être déterminée à la suite d‘une’ “consultation” engagée par la Mairie. Une concertation à marche forcée, réunissant 200 personnes avec un calendrier précipité, dont la méthodologie laisse parfois à désirer :
• Aucune étude d’évaluation des reports de circulation n’a été réalisée avant les premières annonces de la Mairie. Les arrondissements périphériques, déjà fortement impactés par la fermeture des voies sur berges (Ve, VIe, VIIe,) les quartiers autour des boulevards circulaires et les communes limitrophes apprécieront ;
• Aucune étude de mesure de la pollution, à l’appui de capteurs d’ Airparif et de Bruitparif, n’a été faite afin de réaliser un bilan des nuisances constatées dans le centre depuis la fermeture des voies sur berges ;
• Aucun plan général de circulation n’a été mis en place ; nos élus l’ont pourtant demandé à maintes reprises, notamment depuis la pandémie et les initiatives imposées par la Paris telles que les coronapistes.
L’exclusion territoriale et l’asphyxie du centre de Paris
Maintenant, sur la question de fond. Anne Hidalgo et son équipe mettent en place une politique d’exclusion territoriale en rendant le centre de Paris inaccessible aux habitants des arrondissements périphériques, aux franciliens ou à toute personne de passage à Paris. Les inévitables reports de trafic seront la double peine infligée par Anne Hidalgo aux habitants des arrondissements périphériques et aux franciliens — en plus de se voir interdire l’accès au centre de la capitale.
Car non, aujourd’hui tous les trajets ne peuvent pas se faire en vélo ou en transports en commun : déplacements de familles nombreuses ou de personnes âgées, transports d’objets encombrants lors de déménagements par exemple, trajets à des horaires décalés ou vers des communes mal desservies.
Ainsi, il est rédhibitoire pour de nombreux franciliens de faire plus d’une heure de RER/Transilien après une sortie au théâtre ou dans une institution culturelle parisienne, a fortiori dans le climat d’insécurité actuel. D’ailleurs, les chauffeurs de VTC n’ont aucune certitude de figurer dans la liste des véhicules autorisés à circuler dans la ZTL, ce qui accentuerait encore son inaccessibilité.
Cette bunkerisation de la capitale ne profite pas à tous les parisiens mais seulement à une petite élite ayant les moyens d’habiter dans le centre de Paris. Elle contribue à exclure encore davantage les personnes âgées, les familles avec de jeunes enfants ou les personnes handicapées du cœur de Paris. Une politique qui n’est pas étrangère à la fuite des familles, alors que la Ville de Paris a déjà perdu 12 000 habitants par an ces dix dernières années.
Cette mesure est enfin dangereuse pour le rayonnement et le dynamisme de Paris. Ville monde, métropole européenne, capitale économique, administrative et culturelle, Paris doit demeurer accessible aux activités économiques, aux artisans, à toutes les professions de santé et à tous ceux qui y travaillent ou souhaitent profiter de son offre culturelle et artistique exceptionnelle.
La solution — Afin de limiter tous ces écueils, nous proposons :
- La possibilité d’accès temporaire pour les proches de riverains qui auraient besoin d’utiliser une voiture pour venir les voir ;
- L’accès des clients d’hôtels et de restaurants ayant absolument besoin d’un véhicule pour se déplacer ;
- La possibilité d’accéder à la ZTL en réservant une place de parking souterrain située dans la zone ;
- L’autorisation d’accès pour les chauffeurs de VTC afin d’étoffer l’offre de déplacements.
Pour aller plus loin — La question d’actualité de notre porte-parole Aurélien Véron lors du Conseil de Paris de juin
Crack à Paris : la Ville Lumière s’éteint à petit feu
#CRACKPARIS — Si Paris est touchée par le crack depuis une vingtaine d’années, la multiplication de situations dramatiques autour de la colline du crack, de la place Stalingrad et des jardins d’Éole est tout à fait inédite. Les riverains, amenés à se défendre par leurs propres moyens dans ces territoires aux airs de zones de non-droit, ont pu attirer l’attention des médias parisiens puis nationaux.
On aurait pu s’attendre à une réponse forte, franche, rapide de la part de la Maire de Paris face à l’urgence… nous n’aurons eu qu’une édile qui joue la montre avec les habitants du nord-est parisien.
Anne Hidalgo veut cacher la misère plutôt que lutter contre le problème du crack
La Maire de Paris s’est empressée de rejeter la faute sur le gouvernement sur les plateaux de télévision : si le crack gangrène la capitale, ce n’est pas à cause de son laxisme ou de son attentisme, mais bien à cause d’un manque de moyens qui lui seraient dus. Pendant ce temps — gagné pour la Maire, perdu pour les Parisiens — la situation demeure et s’aggrave chaque jour un peu plus.
La seule “solution” avancée par la Maire et sa majorité nous vient d’une lubie expérimentée à Paris et à Strasbourg depuis la présidence Hollande, celui des “salles de shoot” — pudiquement renommées “salles de consommation à moindre risque” (ou SCMR) et depuis peu “salles de repos et de soins”.
En matière d’apaisement, il est plus facile de jouer sur les mots que d’apporter des réponses, Anne Hidalgo a donc fait savoir par voie de presse son projet d’ouverture prochaine de quatre nouvelles “salles de repos”. Et les gagnants sont :
- Le quartier Bonne nouvelle-Saint Martin, dans un Xe arrondissement qui a déjà pris sa part avec la première salle située à l’hôpital Lariboisière, et qui a fait exploser l’insécurité dans le quartier ;
- Le XIXe arrondissement encore une fois : les toxicomanes y étant déjà largement présents, l’occasion fait le larron ;
- Le quartier Pelleport dans le XXe arrondissement, sur un site qui se distingue par un grand nombre d’écoles et de crèches… S’il fallait encore donner une raison aux familles de quitter Paris, on ne s’y prendrait pas autrement.
Comme on pouvait s’en douter, une fois sur place, ça ne s’est pas tout à fait passé comme prévu.
Pourquoi ça ne marche pas — Face au crack, ces salles n’ont pas d’utilité : cette drogue est fumée et non injectée, elle ne présente pas les risques contre lesquels les SCMR doivent lutter. Il ne faut pas oublier que les personnes consommant des drogues sont d’abord et avant tout consommées par la drogue. Les salles de consommation ne proposent pas de soins médicaux ou psychiatriques et se limitent à un rôle “d’accompagnement” et “d’éducation” pour consommer “proprement”.
La solution — Avec Rachida Dati, nous défendons le recours aux injonctions de soins, prévues par la loi, afin de venir en aide aux personnes ayant perdu leur libre-arbitre. Nous demandons la création de lieux de prise en charge globale : médicale, psychiatrique et sociale. De telles structures transversales, adaptées aux situations complexes des toxicomanes, n’existent toujours pas !
Pour aller plus loin — L’intervention de Rachida Dati lors du Conseil de Paris du mois de juin