Pourquoi Paris est-elle sale ?
Vous trouvez Paris mal entretenue, sale, insalubre...? Il est temps de découvrir comment Anne Hidalgo gère la propreté à Paris...
Tout d'abord un constat : 84% des Parisiens jugent Paris sale (Ifop, octobre 2021). La propreté n'est donc pas une lubie de l'opposition, mais une préoccupation bien réelle pour notre ville, très largement partagée ! C'est un tel problème à Paris, dénoncé constamment par Rachida Dati et les élus de droite, qu’en 2020 même Anne Hidalgo reconnaissait que ça n’allait pas… et promettait de doubler le budget propreté d'ici 2026 ! Mais qu'a-t-elle fait depuis?
Pour doubler le budget #propreté de Paris, il faudra qu'il dépasse 1 milliard d'€ en 2026 :
- En 2019 : 561M€
- En 2022 : 597 M€ (prévus)
Pour tenir sa promesse, Anne Hidalgo aurait dû augmenter ce budget de 9% par an. Il aurait donc fallu prévoir 726M€ en 2022 ! Mais avec la dette de Paris qui explose les plafonds, Anne Hidalgo s'est peut-être dit qu’il valait mieux commencer par optimiser les ressources actuelles pour améliorer la propreté de Paris… non? Eh bien... Non.
Voyons pourquoi.
Pour améliorer les moyens alloués à la propreté, Anne Hidalgo pourrait déjà commencer par utiliser l'intégralité des recettes de la Taxes d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) au lieu d'en détourner environ 10% par an ! Ensuite, Anne Hidalgo pourrait lire le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la collecte des déchets. Elle apprendrait que les prestataires extérieurs chargés du ramassage des ordures coûtent moins cher que les services de la Ville pour les mêmes tâches !
Coût moyen de la collecte des déchets à Paris :
- 124€ par tonne chez les prestataires privés (déchets résiduels & multi-matériaux)
- 144 € par tonne de déchets résiduels + 344 € par tonne de déchets multi-matériaux via les services de la Ville
Aujourd'hui, dans la moitié des arrondissements de Paris, le ramassage des déchets se fait via un prestataire privé. Rachida Dati et le groupe Changer Paris demandent l'externalisation intégrale pour optimiser les dépenses de propreté. Ce qu'Anne Hidalgo refuse dogmatiquement.
Pourtant, cette solution aurait l'avantage de dégager des moyens pour notamment :
- Moderniser le matériel ;
- Recourir à des dispositifs innovants (cartographie virtuelle, etc.) ;
- Réaffecter près de 700 agents sur le nettoyage des rues ;
- Augmenter les rémunérations, etc.
A l'inverse, Anne Hidalgo favorise la désorganisation des services de propreté, au point d'avoir des taux d'absentéisme record dans certains secteurs et de provoquer, comme récemment, la grève de certains personnels ! Coupée du réel, la Maire de Paris invente des termes marketing comme le "big bang de la proximité" pour donner l'illusion du changement alors que rien ne change en pratique pour améliorer la propreté. Et donc, plus d'un an après, rien n'a changé, comme nous le craignions. Les demandes des maires de notre groupe pour améliorer la propreté de Paris, formulées en mai 2021, sont toujours d'actualité !
Le plus choquant, c'est qu'Anne Hidalgo ne manque jamais une occasion d'accuser les Parisiens d'incivisme, dès que le sujet de la propreté est abordé, pour ne surtout pas reconnaître que la situation se dégrade du fait de sa politique. Non seulement Anne Hidalgo se dédouane de ses responsabilités concernant la saleté, mais en plus elle demande aux Parisiens de faire eux-mêmes le travail de la municipalité en signalant les problèmes de propreté via l'appli DansMaRue ! L'appli a un objectif louable, mais son usage devrait être exceptionnel grâce à des services de propreté performants. Les Parisiens payent des taxes en échange d'une prestation, pas pour avoir le droit de faire le travail de la Ville !
Avec la propreté qui continue de se dégrader à Paris, les rats prospèrent tandis que les Parisiens préfèrent quitter la ville (-10 800 par an), sans que ça n'émeuve la Maire...
Lutte contre la canicule : coup de chaud sur Paris...
Canicule, vague de chaleur, pic de chaleur... Appelez ça comme vous voulez, mais les prochains jours vont être chauds. Et en particulier à Paris !
L'activité humaine génère des gaz à effet de serre, provoquant le réchauffement climatique et des phénomènes de chaleur extrême (entre autres). Mais savez-vous qu'en ville, un autre phénomène aggrave ces pics ? On l'appelle l'“îlot de chaleur urbain” (ICU). Les matériaux qui composent une ville (béton, verre, pierre) absorbent de la chaleur qu'ils finissent par restituer, ce qui explique qu'il fasse plus chaud en ville qu'à la campagne. Donc plus le réchauffement climatique sera important, plus les îlots de chaleur urbains atteindront des températures encore plus élevées (jusqu'à +15°C en température ressentie !). Lors de la canicule de 2003 par exemple, Paris a connu un pic de surmortalité de +1000 personnes. En grande partie à cause de ces îlots de chaleur qui épuisent encore plus les personnes vulnérables.
Mais alors Anne Hidalgo, reine autoproclamée de l'écologie et de la lutte contre le réchauffement climatique, doit nécessairement faire ce qu'il faut pour protéger les Parisiens, non ? Spoiler : eh bien non. Accrochez-vous.
Pour atténuer le phénomène d'îlot de chaleur urbain et diminuer les températures en ville, il faut principalement :
- Végétaliser ;
- Cesser de bétonner à outrance.
Vérifions ce que fait réellement la Ville de Paris sous la houlette d'Anne Hidalgo...
La mairie de Paris se vante d'avoir planté 20 000 arbres entre 2014 et 2020, mais dans le même temps, elle en a abattu 15 000 ! Or un jeune arbre n'a pas les mêmes bienfaits qu'un vieil arbre avant des décennies !
La Ville prétend aussi créer des "forêts urbaines". Problème : c'est impossible ! Place de Catalogne, la mairie affirme créer une forêt de 400 arbres. C'est irréaliste compte tenu de la surface selon les experts : les 3/4 mourront à terme ! Et ça ne s'arrête pas là ! #AnneHidalgo s'attaque même à des îlots de fraîcheur qu'il faut pourtant absolument préserver ! Quelques exemples :
- Le Champ-de-Mars : le projet OnE prévoit de bétonner des sols (on le rappelle, les matériaux de construction absorbent et renvoient la chaleur) et prévoyait même d'abattre des arbres ! Un projet mis en standby grâce à la mobilisation de l'opposition, des associations et riverains.
- Les réservoirs de Grenelle, dans le 15e arrondissement, sont menacés par la Ville qui veut en faire une ferme aquaponique, avec des serres en plastique et des cultures hors sol. La chaleur va augmenter pour les riverains !
- Le bois de Vincennes fait l'objet de coupes d'arbres incompréhensibles ! Des parcelles entières d'arbres sains sont rasées ! Il faut pourtant préserver cette (vraie) forêt qui régule la température de Paris.
Dans son projet pour Paris, Rachida Dati proposait en 2020 plusieurs dispositifs permettant de créer des îlots de fraîcheur : voiles modulables, végétalisation, miroirs d’eau… Face à la politique de végétalisation désastreuse d'Anne Hidalgo, et pour lutter efficacement contre les îlots de chaleur, nous proposons :
Après la végétalisation, un second levier doit être actionné pour lutter contre les îlots de chaleur : freiner la bétonisation ! Mais AnneHidalgo fait tout l'inverse en multipliant les projets immobiliers :
- ZAC Saint-Vincent-de-Paul (14e)
- Bercy-Charenton (12e)
- Netter-Debergue (12e)
- Gare d'Austerlitz (13e)
- Tour Triangle (15e)
- Chapelle-Charbon (18e)
- Les Messageries (12e)
Et la liste ne s'arrête pas là…
Comme si ça ne suffisait pas, Anne Hidalgo n'arrête pas de délivrer des permis de surélévation qui suppriment les "dents creuses", ces petits immeubles au milieu de grands qui permettent la circulation de l'air. C'est une catastrophe face à une vague de chaleur ! Pourtant, on l'a vu : plus une ville construit des (grands) immeubles, plus les îlots de chaleur urbains sont intenses car les matériaux absorbent et renvoient la chaleur. En construisant trop, on met donc la vie d'êtres humains en jeu !
Paris ne peut plus continuer à voir des projets immobiliers se réaliser à outrance. A l'époque de Jacques Chirac, chaque projet prévoyait 30% d'espaces verts. Pour les Messageries par exemple, c'est 8% seulement... Tester des bancs rafraîchissants, déployer des ombrières ou des revêtements clairs, installer des brumisateurs, etc., sont des démarches intéressantes mais elles visent à amortir un problème que la Ville amplifie elle-même !
La triste réalité derrière la politique prétendument écologique d'Anne Hidalgo, c'est une végétalisation gadget et une bétonisation démente qui aggrave la canicule.
Voici les propositions du groupe Changer Paris pour limiter la bétonisation au strict minimum et diminuer l'impact des prochaines vagues de chaleur :